Extrait du journal

A Monsieur le rédacteur en chef du Français. Monsieur, Tout le monde , ' ou à peu près tout le monde, parait s’ôtre mis d’accord pour penser que le moment est venu de lais er un peu dormir la politique, et do s’occuper beaucoup d’affaires. C’est là un résultat heureux. Ce que tout le monde ne sait pas, c’est que, pour entrer dans celle voie, l’Assemblée nationale n’a pas attendu l’heure actuelle ; c’est que , depuis son installation à Versailles , elle ne s’est pas, comme plusieurs le croient, donné simplement le plaisir de discourir sur cert linos questions irritantes, qui se sont imposées à elle plutôt qu’elle ne les a cherchées ; c’est qu’elle travaille avec ardeur, avec conscience, avec une in contestable bonne foi, à la préparation de diverses lois qui doivent refaire un avenir à la Franco vaincue et ruinée. Sans parler des commissions spécia les auxquelles est dévolu l’examen des projets de loi et des propositions dont nos députés se trouvent journellement sai sis soit par le Gouvernement, soit par l’initiative parlementaire, trois grandes commissions, — la Commission des finances, la Commission militaire, la Commission de décentralisation, — tra vaillent d’arrache-pied à chercher les moyens de remettre nos budgets en équilibre, de nous rendre une armée, et, chose non moins urgente, de faire de nous des citoyens, au lieu de sim ples administrés. Si rien de tout cela n’a encore été abordé à la tribune, rien de tout cela n'a cessé d’èlre, dans le sein dos bu reaux et des commissions, l’objet des études de la Chambre. Ce travail pré paratoire, ce travail caché, que le public...