Extrait du journal

[ Les radicaux accusent à tout moment les feuilles conseryatrices d'inventer « le péril social ». On a vu hier pourtant quel défi insolent les communards jettent à la. face de la société, qui vient à eux avec des paroles le clémence et de pardon. Devant cette attitude menaçante des hommes d'émeute, le Soleil dit : C'est une lutte acharnée que la société est condamnée à soutenir contre des hommes qui hier l'attaquaient impunément de loin et dont quelques-uns 1 attaqueront au dacieusement de près demain, si nous en jugeons par la lettre de M. Elisée Reclus que la Révolution française publie également à la suite des documents qu'elle a-reçus de Genève. Cette lutte, elle l'acceptera, car elle ne veut pas périr, et elle ne périra pas, dût elle être abandonnée par ceux qui ont mis sion de la protéger, dût-elle se défendre seule. Le jour où il serait constaté que la police, désorganisée à la veille de la rentrée en France des fédérés, dont beaucoup n'ont pas plus de repentir que M. Elisée Reclus, est impuissante à maintenir dans Paris la paix publique; lé jour où il serait démontré que le gouvernement déraille et n'est plus en état, de sauvegarder l'ordre social, la population honnête se lèverait tout entière pour arra cher elle-même la-France à la révolution. La société ne se lève jamais toute seule. Il faut qu'un homme se lève pour elle....