Extrait du journal

Il faut avouer, hélas i que nous fûmes sans doute un nroohe 'détestable, et qu'habitaient les pires instincts, car, entre toutes les marionnettes exposées au rayon des joujoux, celle que nous préférions toujours était le Diable. Oui, le Diable en personne, avec ses cornes, sa fourche, sa queue horrifique, et sa belle couleur noire ou verte- On ne le rencontrait pas souvent, d'ailleurs c'est un fantoche qu'on n'achète pas volontiers, apparemment, et qu'on ne fabrique guère. Des Polichinelles, des petits soldats, des Colombines, des bébés incassables à à figures souriantes, des jeunes personnes aux yeux d'émail, il y en a tant qu'on en veut, à foison mais le Diable, on le trouve rarement: Encore un coup, c'est comme dans la vie Polichinelle court les rues, Léandre et Cydalise dansent partout et sourient à l'envi quant au Diable, il se cache bien, fût-ce dans la barbe de Landru....