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Le Gaulois, 9 mars 1869

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Le Gaulois
9 mars 1869


Extrait du journal

Au premier coup de fusil qui fut tiré dans la rue, par la faute de qui ? Dieu le sait on abandonna Lamartine pour suivre le général Cavaignac qui sabra, fusilla, mitrailla, transporta comme un vëri table Africain qu'il était, frayant ainsi la voie sanglante où passèrent trois ans plus tard les vainqueurs du 2 décembre. Le poëte, après avoir inutilement essayé de se faire tuer dans la bataille rentra chez lui, désespéré. Comme Cassandre, il ne pouvait que prévoir et prédire les malheurs de la patrie on ne l'écoutait plus. Il fut forcé de céder la place à ces pesants braillards qui forment la majorité de toutes les assemblées et qui parviennent à tout...

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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