Extrait du journal

Les radicaux n'étaient-ils pas déjà dépassés hier, lorsque, à la proclamation des votes, les braillards de la Montagne se mirent à hurler « Amnistie Amnistie Amnistie), montrant ainsi quelle serait la première des exigences qu'ils imposeraient au ministère de demain. Aussi, bien, d'ici peu, ne restera-t-il Vautre ressource aux hommes qui-,vont prendre le pouvoir et qui auront la charge des intérêts de la France que de s'appuyer sur ceux dont l'expérience et le patriotisme leur seront d'un secours indispensable s'ils ne veulent pas que le pays soit à la merci de tous les dangers dent il est de plus en plus menacé. Mais, avant que cette concentration ne s'opère sous la pression des événements, que d'obstacles à affronter, que de crises à.stfbir, que d'angoisses à ressentir-! Quand j'entendais, à la fin de cette lamentable séance d'hier, le groupa communiste vociférer l'Internationale, ma pensée attristée se reportait à cette autre séance si lointaine déjà où toute l'Assemblée, debout, proclamait l'Union sacrée et entonnait la Marseille René Lara...