Extrait du journal

Je ne parle pas du prestige religieux qui s'attachait jadis au rang de fils de Roi ou d'Empereur. G'està peine s'il a survécu, au tond des campagnes del'Ouest,dansle sou venir des veillées, dans les évocations des vieilles gens qui ont vu passer, il y a bien longtemps, en calèche ou à cheval, avec son unitorme brillant, un prince en voyage où leur mémoire attendrie a retrouvé le £ rince Charmant des gravures d'Epinal. •ans notre Paris gouailleur, il y a beau temps qu'on se rit de cette féerie-là. Si l'ouvrier démocrate se borne à haïr le prince d'instinct, paracquitde conscience, comme un patron qu'il ne connaît pas, le bourgeois qui le trôle et le coudoie dans la rue, le mondain même qui est admis à le fréquenter se prennent également à le juger sans indulgence. Soit que l'enfant de maison souveraine doive un jour devenir souverain lui-même, d'après l'ordre d'une hérédité assurée, soit qu'il ait à conqué rir un trône, soit même qu'il ait abdiqué ou qu'il n'aspire à régner jamais, étant cadet, le prince semble étonner et déton ner dans notre société égalitaire. Pourquoi ? Faut-il en accuser cette dis position à l'envie dont ne s'affranchissent pas toujours même les plus hauts placés dans l'échelle sociale à l'endroit de ceux qui leur sont encore supérieurs parla naissance? Non. Ce serait voir les choses par le petit côté. La vérité est que, dans notre fin de siècie, la situation du prince oon régnant est terriblement hybride. Elle l'est plus encore lorsqu'il est destiné i régner....