Extrait du journal

Les Turcs en y emmagasinant de la poudre, les Vénitiens en tirant dessus, et les Anglais en chargeant leurs navires de ses plus belles sculptures, ont fait du Parthénon une ruine éventrée, trouée, dévastée. C'était l'endroit du monde que la Beauté avait élu le Temps avait respecté ce vivant dieu de pierre, mais l'homme l'a profané et blessé. En agissant ainsi, il obéissait à son véritable instinct, qui n'est pas d'aimer les belles choses. Il dit qu'il les aime, mais cela n'est pas vrai. Et de nos jours, malgré les ligues, les congrès et les projets de lois, cela est 'moins vrai que jamais. La Beauté est une déesse mourante à qui, chaque jour, pour l'achever, on'donne de nouveaux coups. Chaque matin, si l'on ouvre un journal, on voit que, dans notre pays ou dans les pays voisins, un bel endroit est menacé de dégradation partielle ou de destruction complète. Les canons du progrès, au tir perfectionné, frappent à coup sûr. On bombarde toujours le Parthénon...