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Le Gaulois, 18 juillet 1881

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Le Gaulois
18 juillet 1881


Extrait du journal

M. Andrieux a donné sa démission. Ainsi se trouve terminé, où plutôt suspendu, le duel entre la préfecture de police et le conseil municipal de Paris. Les motifs allégués par l'honorable député du Rhône auraient pu le déterminer plus promptement à cette démarche. Le projet de loi contre lequel il s'élève est déposé depuis plusieurs semaines; les inconvénients du cumul l'ont sans doute frappé depuis longtemps. Cs n'est pas d'hier qu'il est à la fois le collègue et le subordonné du ministre de l'intérieur; ce n'est pas d'hier qu'il se trouve dans une situation fausse. Il pouvait lutter contre l'hostilité du conseil municipal; mais comment résister aux attaques sans cesse plus violentes des journaux gambettistes," quand son chefimmédiat était, dans le ministère, le représentant avoué de M. Gambetta? M. Andrieux a fini par délivrer le président de la République et le président du Conseil du soin de le défendre. Sa retraite volontaire est à coup sûr un soulagement pour ceuxmêmes qui se refusaient à le sacrifier. Son énergie était quelque peu gênante pour un gouvernement qui tit de transactions, et que l'approche des élections condamne à une extrême prudence. La raideur de son attitude contrastait avec la mollesse qui est à l'ordre du jour. A force d'être inflexible, il devenait impuissant. Au-dessus de lui on ne le soutenait que par point d'honneur; au-dessous, ses subordonnés' ne lui obéissaient que par devoir; il n'était pas nécessaire d'être prophète pour deviner son prochain départ. Les choses en étaient venues à ce point que le préfet de police ne pouvait ni éviter de commettre des fautes, ni avouer et réparer les fautes commises. Il était trop fièrement campé é sur la brèche pour n'être pas rendu responsabble de toutes les bévues ,de ses agents, pour ne pas assumer toutes leurs erreurs; ce magistrat était trop devenu un homme de combat....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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