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Le Gaulois, 21 novembre 1920

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Le Gaulois
21 novembre 1920


Extrait du journal

» Une flotte assez puissante pour nous assurer la maîtrise de « toutes » les mers? Combien de temps et de milliards faudrait-il consacrer à pareille 'oeuvre? Construire des cuirassés en grande nombre? Quels cuirassés ? Où ï-çt le type du cuirassé de l'avenir? Nous traversons une période de tâtonnements et d'essais 'pendant laquelle j'estime qu'il y a lieu de laisser à d'autres le soin de procéder à de coûteuses expériences. Deux nations s'y emploient l'Angleterre et l'Amérique, dont la flotte sera, d'ici peu de temps, redoutable, aussi redoútable que celle dë sa rivale, si elle parvient à surmonter l'obstacle qui èntrave ses projets. Les Etats-Unis, en effet, ne trouvent pas assez d'équipages pour les nombreuses unités qu'ils construisent. Pour nous,- jef pense que; notre devoir se réduit à garder la supériorité navale que nous avons encore en Méditerrannée, où nos intérêts nationaux s'affirment sans conteste. Il est de! toute' réussite que nous puissions y entretenir une escadre puissante, aussi puissante, plus puissante que; celle des autres nations méditerranéennes. Telle est l'idée qui me guide. Pour l'exécuter, je garde onze cuirassés, et je; mets résolument et définitivement « à la ferraille » tous autres bâtiments cuirassés sans valeur militaire, dont l'entretien ne constitue ¡qu'une inutile dépense. Ces onze cuirassés comporteront les trois bâtiments du type Bretagne, les quatre Courbet et les quatre Diderot, et formeront notre escadre de la Médlite'rranée. Nous les avons, ils sont en bon état et ce sont les seuls que je garde un premier groupe armé, à effectifs complets (900 hommes) un second, à effectifs réduits (600 hommes), permettant sorties et exercices le dernier,, à effectifs de 'réserves, suffisants pour l'entretien....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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