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Le Gaulois, 26 octobre 1925

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Le Gaulois
26 octobre 1925


Extrait du journal

La ville elle-même, par son passé, évoque des souvenirs militaires ! Les chroniques sont là pour nous te dire. Chantilly, place forte et même place très forte, repoussa plus d'une fois les as sauts des Bourguignons et des Anglais. Le morceau était de choix, mais savait se défendre. Passant entre tes mains des Montmorency, Chantilly allait devenir illustre. Mais quand Anne de Montmo rency, le grand connétable, songea à restaurer le vieux manoir, qui s'élevait au milieu des eaux, comme le château actuel, il se borna à transformer les salles, les chambres et les cours, ne soldat conserva l'aspect extérieur du manoir, qui était celui d'une forteresse. Le» murs meurtris montraient des cica trices et témoignaient ainsi d'un, passé héroïque. C'est dans ce cadre émouvant qu'Anne de Montmorency reçut Charles-Quint qui traversait la France. La réception fut fastueuse. Le monarque revenait ébloui de Chambord et de Fontainebleau, où son rival le Roi-Chevalier avait déployé pour lui souhaiter la bienvenue toutes les séductions d'un organisateur de fée ries. Il ne fut pas moins charmé par la réception du connétable. Aussi bien, retrouvait-il ici, avec l'ingéniosité, les aises et la magnificence des habitations royales lieux divins de repos et de plaisirs ces souvenirs vivants de lutte de lutte opiniâtre si agréables aux yeux des hommes d'action, puisqu'ils leur montrent que les biens vraiment précieux s'acquièrent ou se conservent par l'effort et par le courage. Montmorency en était aussi pénétré que l'Empereur et même si vivement que lorsque, trouvant sa demeure trop étroite et voulant l'agrandir, il fit élever par Jean Bullant un châtelet qui, dressé sur une île voisine et relié aux bâtiments primitifs par un pont-levis, continua à donner au manoir cet aspect de for teresse si cher à l'âme du soldat. C'est ici que le Dauphin, depuis Henri 11, venait puiser des. conseils auprès du vieux capitaine, dont l'expérience allait être mise à contribution, au même titre, par Charles IX et Catherine de Médicis, hôtes eux aussi du château, devenu ri accueillant....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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