Extrait du journal

Du prodigieux et patient travail diplomatique qu'il avait entrepris à Londres, il devait obtenir la récompense en 1914, lorsqu'aux premiers jours d'août, après d'angoissantes négociations dont on n'a pa.3 perdu le souvenir, il eut l'immense satisfaction de pouvoir annoncer au gouvernement français que l'Angleterre, à nos côtés, entrait en campagne. On se rendit compte à ce moment de l'inapréeiable service que sa politique de continuité, au milieu de la politique ondoyante des hommes d'Etat, avait rendu à la France qui, grâce à l'oeuvre qu'il avait menée à bien, allait recevoir, pendant toute la durée de la guerre, un concours militaire, politique et financier qui devait lui permettre de résister, puis de vaincre. Au ccurs de la période des hostilités, de même que durant celle de la conférence qui suivit l'armistice, son action, s'exerça sans cesse, clairvoyante et opportune, bien que toujours discrète que de fautes eussent été évitées, si ses avis avaient été plus souvent écoutés et suivis 1...