Extrait du journal

c'est à la justice de dire s'il est un exalté, ou comme il le déclare lui-même, comme nous le croyons un patriote exaspéré. Mais il est d'autres responsabilités que la sienne, et celles-là nous avons toute liberté pour les apprécier et les juger. C'est d'abord celle de M. Fal'Hères, c'est ensuite celle de M. Clemenceau, c'est enfin celle de la majorité parlementaire. L'affaire Dreyfus fut une sorte de guerre civil, voulue, préméditée par les organisateurs de la revision du procès de Rennes, dont la franco est sortie meurtrie, affaiblie, presque !mourante, Cette effroyable tourmente a paraIlysé notre pays à ce point que nous n'avions pu même esquisser un geste énergique, adopter ;une attitude fière, lorsque d'un signe, l'Angleterre, qui n'était pas encore notre amie, nous a contraints à abandonner des situations que nous avions héroïquement conquisses. A l'intérieur, 'on s'en souvient, l'affaire avait si profondément divisé notre pays, que dans chaque commune, presque dans chaque maison, on se battait pour et contre Dreyfus....