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Le Gaulois, 7 mars 1925

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Le Gaulois
7 mars 1925


Extrait du journal

Les deux premières armées que je passai à ce collège ne fuirent pas précisément; gaies, mais je ne préparai pas .moins mes examens' avec fruit, ayant été admis au reste, dès mon entrée, dans une classe qu'on pouvait considérer comme supérieuire, vu mon âge quinze ans. Dès mon premier terme, je fus une sorte de souffeendouleuir, appelé à balayer la salle de mon maître d'étude, à arranger les lampes à huile et à faire !des courses pour certains condisciples. Le système avait, je crois, du bon. Les imaîkes d"étud© -ne rudoyaient pas à 'cette époque, et ids s'opposaient même à tout traitement brutal. Cependant, au cours de mon second terme, j'eus 'une aventure qui me ravi, presque dans te cas de recevoir le' fouet, circonstance qui m'amena à me lier ,aveo mon répétiteur. resté, jueqù'auijouird'Kui, mon ami. Autant qu'il m'en souvient, un service religieux une confirmation venait d'être célébré dans la chapelle du collège. Et comme l'après-midi était libre ni étude, ni jeux prévus j'étais parti avec un camarade, nouvellement entré, pour une promenade aux environs. Au¡ moment où nous pénétriions en pteine campagne, mon compagnon me provoqua à franchir le fossé et la barrière qui longeaient la grande ment, lorsqu'un garçon boucler, passant dans sa voiture, nous cria « Attention Voici le bailiff qui arrive avec «n fouet de voiture 1 » L'apercevant, en effiet, nous regagnâmes la route par une nouvelle enjambée et nous courûmes à perdre haleine jusqu'au prochain carrefour. Puis, fixant du regard l'endroit précis 44'OÙ nous venions, nous constatâmes que le poursuivant avait abandonné sa chasse à l'homme, et nous nous félicitâmes de l'aubaine. Mais notre joie était prématurée, car, soudain, nous entendîmes des pas sourdes et répétés sua- l'herbe, dernier© nous, du côté de la route. Et presque aussitôt le bailiff fonça sur naua, Il nous avait guettés de loin et, remorquant le chemin que nous avions choisi, s'était mis à notre poursuite à cheval....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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Données de classification
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