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Le Globe, 1 août 1831

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Le Globe
1 août 1831


Extrait du journal

ger a les unit- entra eux , taudis que l’Angleterre, du moins pour stl livrer aux travaux industriels, forme de grossière-o-sori,ai ions. L’Al lemagne reprend avec un zèle persévérant ses investigations multi pliées, ses études approfondies d** la civilisation antique, ses innombrables commentaires de toutes les poésies , ses sagaces in terprétations de tous les mythes , de toutes le* allégories, de tous les symboles ; étend ses recherches jusqu’aux limites de l’univers spirituel, et, grâce au développement îles idées de la France dont elle apprécie mieux les bienfaits sanglants, com mence à toucher au monde matériel qu’elle avait dédaigneusement foulé aux pieds en même temps qu’elle aspire à une unité politique; et toutefois , pauvre au milieu doses trésors de science, comme l’Angleterre ail milieu de ses richesses industrielles, elle cherche vainement un remède à ses souffrances dans ses théories scientifiques, elle .-'inquiète, soupire et rêve ! Et alors Saint-Simon apporte à la .science une loi nouvelle qui Pafrauchit à jamais de sa douloureuse ainrchie. Ainsi pendant les quinze années de la restauration, les nations les plus avancées de l’Europe, la France, l’Angleterre et l’Allemagne continuent à marcher dans la roui'-* qui leur est propre : partout de vastes désirs, d'immenses besoin-, des rêves ardents! Et les regards sc tournent ver- la France qui sympathise avec tous les intérêts , tous les travaux, tous les pressentiments ! JL'ILLi T. Enfin le jour arrive où la vieille dynastie qui présidait aveuglé ment a ce développement de tant de forces, lassée de ces perpétuelles oscillations dont le trône était le centre toujours mobile, voulut s’ar rêter, et s'arrêter dan* le passé. Soudain le libéralisme, que,le mau vais succès de «es conspirations avait attiédi, se ranime, pousse un cri, combat: vous savez le reste. Ah! qu’il fut beau ce soleil de juillet, caressant de ses purs rayons L* drapeau tricolore qui flottait nu front des édifices, rajeunissant toutes les vieilles gloires, brûlant comme le divin enthousiasme des fils plus grands que les pères, éclairant le magnifique spectacle d’une nation qui tout entière avait tressailli et pensé, et tout entière aurait agi Comme Paris ; salué enfin par d’unanimes Jiénédictions, et parties cris d'espérance, comme le précurseur de jours nouveaux, pleins de joie et de bonheur ! Alors au milieu de toutes les voix qui exaltèrent les vainqueurs, une voix s’éleva ignorée du plus grand nombre; c’était encore lu voix de Saint-Simon, parlant non plus du fond de lu sol.tude ou par la bouche d’un disciple unique, mais à la tête d’une association chaque jour plus nombreuse, et par lu bouche de deux disciples unis, chefs de la religion nouvelle. Mes pères, Vous seuls alors pouviez glorifier le présent, vous qui seuls con naissiez le passé, et seul- prépariez l'avenir. Vous seuls compreniez toute la grandeur de cet évènement, et dans un langage calme, par eeque vous l'aviez prévu, grave, pareeque vous enseigniez ce qui res tait à faire, vous adressâtes aux Français cette proclamation. Mon fils, lisez la proclamation du nos Pères. Ici M. flaud, membre du second degré, prédicateur, lit la proclamation suivante qui fut affichée sur lus murs du Paris le 5o juillet : PROCLAMATION DES CHLFS DE LA DOCTRINE SAINT—SIMONIENNE. « Français, » Enfants privilégiés de l’humanité, vous marchez glorieusement à sa tête ! «ILS ont voulu vous imposer le joug du passé, à vous qui l’aviez déjà une fois si noblement brisé; et vous venez de le briser encore, gloire à vous! «Gloire à vous qui, les premiers, avez dit aux prêtres chrétien*, aux chefs de la féodalité, qu’ils n’étjiicnt plus faits pour guider vos pus ! Vous étiez plus forts que vos nobles et toute cette troupe d’oisiFS qui vivaient de vos sueurs, pareeque vous travaillez; vous étiez plus moraux et plus instruits que vos prêtres, car ils ignoraient vos travaux et les méprisaient. Montrez-leur que, ,

À propos

Fondé en 1824 par Pierre Leroux (1797-1871) et Paul-François Dubois (1793-1874), Le Globe a traversé plusieurs phases très distinctes : de publication strictement littéraire, la rédaction – regroupant plusieurs universitaires – s’est peu à peu intéressé à la politique et à l’économie, via le saint-simonisme.

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