Extrait du journal

expressions trop vives et d’injustes accusations. C’est ce que <1 honorables députés, M. de Coreelles entre au tres , ont fort bien compris. Sans transiger sur les princi pes, ils n’ont fourni aucun motif, ou, si l'on veut, aucun prétexte d’effroi. Tous ont-ils eu la même sagesse ? O que nous savons le moins sacrifier eu France , c’est un discours. Kt pourtant, qu’est-ce qu'un discours auprès du plus mince amendement? Encore une fois, il ne s'a gissait point ici de convaincre les libéraux véritables, mais bien cette masse timide et flottante qui , dans la chambre comme dans la nation, forme presque toujours la majorité. C'est donc a elle qu’il convenait de parler , elle qu’il importait de ramener à de plus justes idées ; et, pour y parvenir , certains ménagements, certaines formes de langage étaient nécessaires. Pourquoi ne pas les employer ? pourquoi user sa force dans une lutte stérile et d’apparat? Nous l’avons déjà dit, la plus éloquente harangue, si elle arrête les progrès de notre cause, est blâmable; et le pays ne doit pas plus être sacrifié aux jouissances de la vanité qu'aux plaisirs du pouvoir. Que l’opposition d’ailleurs y prenne garde : parmi ses vieilles habitudes, habitudes nées dans un temps où elle n’avait rien à gagner ni à perdre, il

À propos

Fondé en 1824 par Pierre Leroux (1797-1871) et Paul-François Dubois (1793-1874), Le Globe a traversé plusieurs phases très distinctes : de publication strictement littéraire, la rédaction – regroupant plusieurs universitaires – s’est peu à peu intéressé à la politique et à l’économie, via le saint-simonisme.

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