Extrait du journal

sans cette union de toutes les parties du territoire dans l’intérêt de leur agriculture et de leur commerce, il n’y aurait que lut tes et récriminations, et rien ne se ferait pour personne. Si le projet de M. Montet a chance d’être réalisé, ce n’est qu’à la condition expresse que les représenta ns dos contrées qu’il fa vorise s’allieront étroitement aux représentons des contrées aux quelles il reste étranger ; et cette alliance ne peut avoir pour base qu’un concours sincère et réciproque. Si le projet de M. Montet s’isole, et a la prétention de marcher à l’écart, il échouera infailliblement . que la France méridionale daigne tenir note de notre prédiction, et nous dise dans trois mois ce qu’elle en pense. D’ailleurs, notre situation est fort commode. Que demandonsnous au gouvernement? rien du tout. Les deux voies de fer de Langon à Bayonne et de Mont-de-Marsan à Tarbes s’exécute ront, au moins la deuxième, sans aucune subvention. Pour la première, le gouvernement peut la subventionner sans bourse délier, en lui obtenant de la compagnie concessionnaire du che min de Bordeaux à Cette le parcours gratuit sur la section de Langon à Bordeaux. Ne demandant rien au gouvernement, nous ne rognons ainsi la part de personne; et il y aurait bien mau vaise grâce à nous refuser ce qu’on accorde sans ruine, de la bonne volonté. C’est à la lois au gouvernement et à la presse de Bordeaux, de Toulouse, d’Auch, de Tarbes, de Pau et de Bayonne, que nous demandons cette bonne volonté, ainsi qu’aux honorables députés qui représentent ces contrées. Nous espérons que nous l’obtiendrons sans aucun doute, tout en déclarant, du reste, et sans forfanterie aucune, que nous sommes en mesura de nous en passer....