Extrait du journal

yeux. Au milieu de la chambre, la veuve Telliez gisait inanimée sur le plancher. La malheureuse avait le visage complète ment tuméfié, ses yeux étaient clos et elle ne respirait que faiblement. Du sang ta chait le parquet ; 11 s’était échappé de la bouche de la victime. Tandis qu’il la mettait sur le lit avec l’aide de Gérard, llauet remarqua que sa voisine avait des contusions sur tout le corps. Que était-il passé ? Hauet interrogea Gérard qui, hébété, lui répondit que la veille au soir il avait eu une discussion avec sa concubine et 3u’il l’avait frappée à coups de poing et e pied. Lorsqu’elle ne bougea plus il tenta de la soulever pour l'étendre sur son lit mais, n’y étant pas parvenu, il l’avait laissée là tandis que lui-même allait se Coucher. Le matin, en se réveillant, voyant qu’elle n’avait pas bougé et qu’elle était ensanglantée, 11 la crut morte; c’est pour quoi il avait appelé Hauet avant d’aller chercher... un médecin. Après avoir aidé Gérard et écouté son récit, Hauet rentra chez lui tandis que son voisin s’en allait après avoir fermé sa porte à clé. De toute la journée de samedi Hauet ne s’occupa plus de ses voisins mais, di manche matin, vers 11 heures, il eut la curiosité de jeter un coup d’œil à l’in térieur de la baraque dont la porte était toujours fermée à clé. C’est alors qu’il vit le corps de Mme Telliez étendu sur le lit dans la même position que la veille. De Gérard, pas de nouvelles. Hauet se décida alors à aviser la poli ce pour ne pas laisser sa voisine mou rir ainsi, s’il en était encore temps. R. L’. (Lire la suite en 3" page.)...