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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne, 2 septembre 1885

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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne
2 septembre 1885


Extrait du journal

daient la fin de la captivité d’Egypte. Ne trouve-t-on pas que le moment est I vraiment bien choisi pour greffer une j crise politique s Ht- la crise économique et | pour offrir au peuple français les plaisirs I d’une nouvelle, révolution ? C’esf pourtant ce que fait ou plutôt ce que voudrait faire la coalition monarchique lorsqu'elle demande aux électeurs de l'ai der, le 4 octobre, à bouleverser une fois de plus nos institutions contituupnnelles. Que tes électeurs se laissent prendre aux belles paroles qu’on leur prodigue à l’oreille, qu’ils se laissent étourdir par le fatras de gasconnades, d'arguties, de ré criminations, d’inventions et d’invectives que les feuilles de l’opposition déversent depuis des mois entiers, et le peuple le plus spirituel de l’univers saura ce qu’il en coûte d agir en écervelé : conflits entre . les deux Chambres, dissolution, nouvelles luttes électorales, agitations de toute sorte pendant un temps indéterminé... Voila, de par Dieu, un ingénieux moyen de raffer mir la confiance et d’aider à la reprise des affaires ! Qu’en pensent les commerçants et les agriculteurs qui nous lisent*? Qu’on veuille bien le remarquer, nous prenons l’hypothèse par son moindre côté : nous n’avons parlé ni d’attentat m de guerre civile. Et pourtant qui oserait assurer qu’une tentative sérieuse de coup d’Etat ne serait pas le signal d'une vaste conflagration dans ce pays, tranquille, en somme, depuis quinze ans *? Non, l’enjeu que nous demandent les monarchistes est véritablement trop gros pour que nous les suivions dans la partie qu ils voudraient engager. Nous savons ce que nous avons : ils nous offrent l’inconnu ; Ce que nous avons n’est pas parfait : ils nous offrent pire ; Nous avons la paix : ils nous offrent la guerre ; Nous avons une crise : iis nous en of frent deux. Avis aux amateurs n’en sommes pas....

À propos

Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.

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