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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne, 24 novembre 1907

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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne
24 novembre 1907


Extrait du journal

Des bandits montent dans le fourgon à bagages d’un train express, blés, sent les employés à coups de revolver et s’emparent de caisses de recettes. Il y a quelques semaines, un vol fut commis dans un train sur la ligne d’Etampes à Paris. Des malfaiteurs pénétrèrent dans un fourgon et s’emparèrent des boites à recettes. Un autre vol a été commis l’avantdernière nuit dans des circonstances iden-, tiques, sur la même ligne Quatre boîtes de recettes ont été enlevées ; mais, cette fois, les bandits ont fait usage de leurs armes et deux employés de la Compagnie sont blessés. Voici les faits : L’express 16, allant de Toulouse à Paris, qui passe à Ktampes à 3 h. 25 du matin se trouvait à 3 h. 40, à trois kilomètres d'Etamnes, sur le territoire de la commune de Morigny. Il y a actuellement des travaux de réparation de la voie entre Etampes et Morigny et, naturellement, à cet endroit, ce train marche très lentement. Trois voyageurs convenablement vêtus, sorti rent d’un compartiment de l»e classe et se glissèrent sur le marche pied vers le fourgon de tête où ils arrivèrent sans efforts. Lorsqu’ils furent réunis tous trois, ils réussirent à ouvrir la porte-glissiére et pénétrèrent en trombe dans le wagon où se trouvaient le conducteur-chef Féline et le fourgonnier Baldin qui procédaient au classement des fiches d’expéditions conte nues dans le convoi. Ils tirèrent plusieurs coups de revolver sur les deux employés qui, atteints griève ment, tombèrent sur le plancher du fourgon. Sans perdre de temps, les malfaiteurs s’emparèrent de trois caisses contenant les recettes de plusieurs stations de la ligne, puis reprenant le chemin qu’ils avaient déjà parcouru, ils se dirigèrent vers le fourgon de queue. Mais tout à coup le train stoppa subite ment. L’un des deux blessés avait pu se relever et, malgré ses souffrances, s’était traîné jusqu'à la sonnette d’alarme qu’il avait tirée. Les voyageurs, surpris de ce brusque arrêt, se mirent aux portières et purent distinctement voir les trois auda cieux bandits atteindre le fourgon de queue et revolver à la main y pénétrer. Dans la voiture se trouvait un employé qui ne s’attendait pas à semblable visite. Il fut vite entouré par les cambrioleurs qui, le menaçant de leurs armes, lui di rent : « Tais toi où nous te brûlons ! » Le malheureux était réduit à l’impuis sance. Ii laissa faire et vit ses agresseurs s’emparer de deux boites de recettes et descendre du fourgon. Mais la fuite des bandits ne lut pas chose commode. Les voyageurs qui les avaient aperçus étaient descendus du convoi et s’étaient portés vers le fourgon de queue et, quand les cambrioleurs vou lurent se sauver avec leur butin, ils se trouvèrent en face d’une vingtaine de per sonnes. Sans hésiter, ils se frayèrent un pas sage se jetant dans le groupe et tirant des coups de revolver, qui, ainsi tirés dans la nmt, intimidèrent les plus audacieux. Quelques coups de feu furent également tirés du côté des voyageurs qui s’élancè rent cependant à la poursuite des bandits. Mais ceux ci disparurent bientôt, profitant de l’obscurité. On revint alors au convoi et dans le fourgon de de tète, on découvrit les deux blessés. On leur donna des soins empressés, puis le train fila à toute vapeur vers Faris. A l’arrivée du train à Paris, les deux agents de la Compagnie sur lesquels les bandits ont déchargé leurs armes ont été transportés à l’hôpital de la Pitié où ils ont été admis «l’urgence, leur état ayant été jogé très grave. Plusieurs brigades de gendarmerie de la région ont été mobilisées à la première heure et fouillent les bois des environs d’Etampes à la recherche des bandits. » — Échos de Partout...

À propos

Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.

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