Extrait du journal

mémoire de ce fils du peuple devenu par le travail le premier magistrat de la Républi que. (Applaudissements.) Nos âmes, en cette heure tragique, sont avec la famille désespérée, qui a perdu ce qu’elle avait de plus cher. (Applaudisse ments.) La Chambre, dans sa profonde affliction, voudra sans doute lever sa séance en signe de deuil, et s’en remettre au président du soin de la convoquer. Personne ne demandant la parole, la séance est levée. SÉNAT La tribune est voilée de crêpe. Après lecture du procès-verbal, M. Lou bet se lève pour prendre la parole. Une tri ple salve d’applaudissements éclate & ce moment, sur tous les bancs de la majorité, aux cris de « Vive la République ! » Très ému par cette imposante manifestation, M. Loubet prend alors la parole : c A cause de l’émotion que je ressens et que nous ressentons tous, je ne pourrais en ce moment louer comme il convient le Pré sident qui vient de disparaître. > Dans la haute fonction qu’il a occupée pendant quatre ans, il a tenu haut et ferme le drapeau de notre pays. Il a su, dans des temps troublés, conserver la sérénité qui convient au Président de la République, et, profondément soucieux de la grandeur de notre pays, il a tenu avec dignité sa place dans le concert européen dans des circons tances que nous n’avons pas oubliées. (Ap plaudissements.) » Le Sénat s’associe tout entier à l’expres sion des sympathies et des regrets que sa perte nous inspire. Il voudra en envoyer le témoignage attristé et unanime à la famille qui le pleure en ce moment. » (Applaudis sements répétés.)...