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Le Journal du peuple, 7 février 1841

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Le Journal du peuple
7 février 1841


Extrait du journal

Ces goûts sont dispendieux, pour le pays bien entendu, mais ils peuvent lui être utiles, être utiles aux laborieux ; et cette fois, la dépense servira à les bien loger. Nous n’en dirons rien, et puisque la royauté songe au domicile de la république des lettres, ce n’est pas nous qui l'en blâmerons. Nous remarquons seulement que non loin de l’école normale est Sainte-Pélagie, où la royauté donne à d’illustres citoyens de cette république un logement pareil à celui que Voltaire priait le duc d’Orléans de ne plus prendre la peine de lui assigner. Non loin de l'école normale est aussi le quartier .Mou Retard, où tant de créatures humaines vivent dans d’horribles taudis, meurent, nous ne dirons pas à petit feu, mais de misère et de froid. L’édite public n’a pas même su encore faire profiter le pauvre de ces flots de calorique qui s’évaporent inutilement dans les aires du riche, et, sans lui faire tort, pourraient, au lieu de se perdre dans l’air enfumé des villes, circuler autour des combles de nos demeures, et \ dégourdir les membres du souffreteux....
Le Journal du Peuple (1834-1842)

À propos

Le Journal du peuple est un périodique ayant paru de façon hebdomadaire entre 1837 et 1840, puis plusieurs fois par semaine jusqu’en 1842. Il est fondé par plusieurs dizaines de députés républicains modérés, parmi lesquels Audry de Puyravault, François Arago et Garnier-Pagès. Le journal a pour objectif revendiqué de proposer une source d’information bon marché pour les citoyens qui ne peuvent pas se permettre de se procurer une presse plus onéreuse. On y trouve des articles portant sur l’actualité politique, sociale et économique.

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