Extrait du journal

RESPONSABILITÉS ET BAIONNETTADES Existe-t-il une justice unique, pareille dans tous les temps, toutes les circonstances, tous les milieux, sous toutes les latitudes? Ou bien ce mot n’a-t-il été créé par les hommes et hypocritement ennobli que pour servir des intérêts variables et passagers, — fussent-ils même bas, misérables, honteux? Poser une telle question, c’est, semble-t-il, la résoudre. Mais, cependant, il n’y a point consentement universel. Dans l’Europe dite civilisée une école s'est formée, — à l’heure précise où la crise économique rendait cette doctrine nouvelle nécessaire au développement capitaliste, — dans le but d’enseigner que nous avons tous les droits sur les races inférieures, sans nul devoir. Et c’est en vertu de ce principe qu'un allemand, le major Bohart, écrivait, il y a deux ans, dans la Deutsche Rundschau* « Le nègre est un carnassier féroce et sanguinaire, qui ne peut être tenu en respect que par l’œil et le fouet du dompteur. On n’a jamais rien obtenu de lui, nulle part, en lui distribuant des Bibles et de bonnes paroles. »...