Extrait du journal

Dans son discours, très applaudi sur les bancs socialistes et radicaux et qui recueillit même par instants l'assentiment, à la surprise de chacun, de MM. Paul Reynaud et Pierre-Etienne Flandin — isolés sur les bancs de l'opposition — le président du conseil ne s'était pas contenté de justifier la politique extérieure de M. Yvon Delbos et d'affirmer qu'en se refusant à toute intervention en Espagne, le gouvernement avait sauvé la paix européenne. Mais encore, faisant une incursion dans le domaine de la politique intérieure, il n'avait pas hésité à déclarer : « Qu'il n'accepterait pas que le parti communiste fût rejeté de la majorité par une action extérieure et que, si ce parti s'en détachait de lui-même, la situation serait la même et la conséquence la même.» « Je reste, avait-il conclu, l'homme d'une seule parole. »...