Extrait du journal

Le moment n'était pas encore venu d'un beau massacre. Alors, il ordonna que cinq cents cadavres d'hommes lui fussent amenés. De quelles sépultures violées furent-ils extraits, ces spectres ?. De quels hôpitaux?. De quelles prisons, peut-être ? On ne le dit pas. D'expertschimistes injectèrent ces cadavres de substances toniques qui raffermirent les tissus musculaires, durcirent les os, redonnant aux épidermes verdissants des colorations et des souplesses de peau vivante. Après quoi, on les revêtit de costumes militaires, on les coiffa de casques à pointe, et strictement équipés, selon l'ordonnance, on les dissémina dans la campagne, en attitudes et à des distances variées, ici, seuls, là, par groupes, ailleurs en files....