Extrait du journal

Vous êtes bien bon. Mes paysages sont ce qu'ils peuvent, ou du moins ce que je puis. J'aime la nature, et l'amour qu'on a d'elle transparaît toujours quelque peu dans les œuvres où l'on essaie de la traduire. J'adore la lumière, la couleur, ce qui vibre. Je ne suis pas misanthrope, mais je cherche la solitude. Je ne demeure guère à Paris, où l'on rencontre trop de gens en vestons gris, bruns, noirs, trop peu de falaises abrupter, comme je fais, la fantasmagorie des couchers de soleil sur la mer, de glaciers au sommet des pics. Mais à guetter, comme je fais, la fantasmagorie des heures et la muance des saisons, dans le plein vent de la nature, on gagne plus de rhumatismes que de billets de banque, et c'est ainsi qu'il me fallut, dès la vingt-cinquième année, chercher un beau pays qui pût à la fois réjouir mes prunelles et guérir mes douleurs. Je l'ai trouvé en France, car on y trouve tout.: sur la frontière d'Espagne, au pied...