Extrait du journal

Pendant tout l'hiver, l'artillerie des positions russes n'avait cessé d'envoyer à rimproviste des projectiles vers les lignes japonaises. Rares avaient été les journées où les grondements du « brutal » n'avaient point longuement roulé flans la vallée du Shakke. En donnant aux officiers de ses batteries l'ordre de tirer pendant des périodes déterminées un certain nombre de coups, Kouropatkine ne pouvait se proposer qu'un but : aguerrir ses troupes de renfort qui n'avaient point encore vu le feu et les préparer à entendre avec calme le tonnerre des artilleries. Tirant vers des buts fort aléatoires, les officiers russes, pendant lai demi-irêve de l'hiver, exécutaient leur consigne les uns avec indifférence, les &'utr&6 avec le sentiment qu'un semblable gaspillage de munitions était chose & déplorer. £*e,s Japonais ne répondaient...