Extrait du journal

prits.. C'est comme une large rivière, oh ! très large, qu'il faut passer. Il y a des courants dangereux, des cailloux qui semblent posés là par une providence ou des amis complaisants et qui tournent dès qu'on met le pied dessus. Il y a des fonds vaseux. Enfin, mille riens qui ont l'air de quelque chose et qui vous impressionnent. Et cela fait un ensemble assez redoutable où il n'y a pas à nager, mais où il faut s'aventurer avec un pied solide et de l'adresse. C'est ce fleuve des enfers parlementaires que mon ami M. Dubief vient de traverser fort heureusement avec une grosse réforme sur les épaules. A vrai dire, quelques-uns avaient déjà tenté la même entreprise et l'avaient à moitié réussie, puisque le Sénat, en 1887, avait déjà voté un texte à peu près identique à celui-ci....