Extrait du journal

On savait depuis plusieurs semaines que les membres du gouvernement s'étaient montrés favorables au principe de la prorogation et que le président du conseil entendait réaliser cette indispensable réforme quand il jugerait l'heure opportune. M Edouard Daladier a pensé justement qu'il ne pouvait pas laisser le pays dans l'incertitude, surtout qu'il ne devait pas, en raison des menaces extérieures, laisser s'amorcer, dès ces vacances, une dangereuse agitation en vue du renouvellement d'une Chambre dont le mandat aurait dû expirer normalement le 1er juin 1940, c'est-à-dire dans quelques mois...