Extrait du journal

Quand le souffle pur et vivifiant de la Révolution aura chassé les miasmes putrides que charrie l'air social actuel ; lorsque, s’étant débarrassés des capitalistes rongeurs et des gouvernants assassins, les travailleurs goûteront, au sein de la concorde universelle, les joies saines du Bien-Etre et de la Liberté ; lorsque les producteurs pourront Librement procéder à l’organisation rationnelle et équitable de la production, de la consommation et des multiples arrangements individuels et collectifs que comporte le développement actuel de la Société ; quand, devenus raisonnables et clairvoyants et n'ayant plus aucube raison de se haïr et de s’entraidéchimer. les humains s'entr’aimeront et s'entraideront, la Vie deviendra, pour tous, si douce et si belle, que chaque jour sera comme un jour de Fête. • Mais fêter le Travail, alors que les meilleurs ouvriers de sa libération sont sauvagement traqués par toutes les polices et odieusement condamnés par toutes les magistratures, alors que les militants les plus actifs et les plus énergiques subissent les rigueurs de la prison ou de l’exil, alors que partout le Travail est opprimé par l’Etat et affamé par le Capital, ce serait d’une si cruelle absurdité que j’ai peine à concevoir qu’on ait pu y songer....