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Le Libertaire, 4 juillet 1920

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Le Libertaire
4 juillet 1920


Extrait du journal

Les moralistes métaphysiciens de toute école ont toujours commis la grande faute de considérer comme « mauvaises » certaines manifestations de l'instinct vital, quand cet instinct pousse l'homme à accomplir certaines actions, comme la violence, l'union sexuelle ou autres. De même que les prêtres recommandent d'étouffer l'instinct vital, quand il se manifeste sexuellement — les philosophes socraticns ou tolstoïens recommandent d étouffer le même instinct quand il se manifeste sous la forme violente. Il n'y a aucune différence, à ce point de vue, entre le fond de leur doctrines. Elles sont toutes métaphysiques, elles sont toutes en contradiction avec les vérités de» sciences naturelles ; toutes sont présentées comme des « impératifs catégoriques », qui tendent à étouffer la vie; toutes font l'éloge de lu patience, la recommandant comme un moyen de résignation à avoir la vie étouffée, sans user des moyens que la nature t'a donnés, afin que tu puisses te défendre contre ceux qui attentent à ta vie....
Le Libertaire (1895-1972)

À propos

Le Libertaire ou « le journal des anarchistes » est un hebdomadaire lancé en France en 1895 – soit sous les Lois Scélérates - par Louise Michel et le militant Sébastien Faure. Pendant la Première Guerre mondiale, le journal paraît clandestinement. En 1945, le journal est présenté comme « l’organe de la Fédération anarchiste ». Le Libertaire bénéficie alors de contributions prestigieuses, telles que Georges Brassens, André Breton, Albert Camus.
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