Extrait du journal

La verte prairie, qui était eu quelque S"rte le garde-manger de ses vaches ; «•cite plantureuse herbe que ses belles bêtes coupaient, avalaient, ruminaient et qui gonflait- leurs blanches mamelles, il n'y en a plus. La prairie est aride, dénudée, jaunie : l'herbe laiteuse manque, les pis se v vident, la production du lait diminue. Une bonne vache donnait ri ordinaire de tù à Iti litres de lait par jour : on le vendait 0 fr. 20 le litre. La même hôte ne rend plus (pie 7 à S litres aujourd'hui : on veut avoir le lait au même prix. Et de même, par le fait de la maudite saiSon, le rendement de la basse-cour a diminué de 30 à îO °/n. Et le maraîchage, le jardin si productif en temps normal, donnant des légumes variés et abondants, que produit-il ? presque plus lien. Pas d'eau : pas de salade, choux et navets. Et alors le paysan ne retirera pas le produit de son travail, puisque la terre ne lui rend que peu. A la différence de son frère le citadin,— lequel est ce nain de toucher sa paie quand il a fait sa semaine, — notre paysan a travaillé tout l’an pour du vent......