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Le Matin, 3 avril 1885

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Le Matin
3 avril 1885


Extrait du journal

A la nouvelle de là mort du commandant Rivière, un premier mouvement agita l'opinion publique. Surprise, mêlée d'une très douloureuse sympathie, l'une allant à la mémoire de ce brave et à la désespérance des siens, l'autre repliée v.sur.nous-mêmes, comme si nous avions appris, du même coup, qu'il y avait une guerre quelque part, Que c'était nous qui la faisions, et qu'elle s'ouvrait par le trépas d'un vaillant. Alors une sincère explosion de patriotisme: «Vengeons^ Rivière » puis, peuple sans équilibre, d'extrême en tout, nous retombons dans cette tourbillonnante indifférence, sœur de l'ingratitude et .de l'oubli, mère des fautes et génératrice des cuisants avenirs....

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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