Extrait du journal

Nous ne lâcherons pas Quand il annonce que « les élections de 1914 se feront encore au scrutin d'arrondissement », M. le sénateur Gervais voit-il plus clair, pense-t-il plus juste ou pïîrle-t-il plus net que beaucoup de ses honorables collègues ? Si la même question m'eût été posée il y a trois mois seule'ment, j'y aurais répondu par un « non » formel et catégorique j'aurais parié tout ce qu'on aurait voulu que le scrutin d'arrondissement était mort, noyé depuis le discours de Périgueux dans les « mares stagnantes ». Mort et enterré, avec de plus belles obsèques qu'il n'en a jamais mérité (car, relisez Jérôme Paturot, il n'est pas vrai que la vieillesse seule du petit scrutin ait été lamentable, et sous le régime censitaire, sous Louis-Philippe comme à présent, dès sa première enfance, il était pourri de vices). Nous disions, d'un ton tranquille, aux électeurs français, au mois de mai 1910, dans la fameuse affiche du groupe de la R. P. « Cette consultation est la dernière qui aura lieu par le scrutin d'arrondissement. Saluez-le, vous ne le reverrez plus. »...