Extrait du journal

Le journal anglais qui, l'autre jour,* fît cette découverte, et qui en établit l'authenticité avec chiffres à l'appui, s'évertue à démontrer à ses lecteurs qu'après tout lé fait était des plus nàturels. Il y a, en effet, à l'heure actuelle, dans le sud de l'Afrique, tant en trou'pesqu'en services auxiliaires^- tant en soldats qu'en journalistes, télégraphis tes, muletiers, cabaretiers, mécaniciens, marins, vétérinaires, curieux, plus de 300,000 Anglais qui ne s'y trouveraient pas en temps ordinaire. Il en est mort une vingtaine de mille de blessures, de maladie ou de fièvre, et tous ont eu pour cercueil la terre inculte et brûlante du veldt ou les eaux verdâtres de l'Océan. Pour les entrepreneurs de pompes funèbres, c'est là une perte sèche. Si, au contraire, ces 300,000 hommes étaient restés en Angletere, avec l'influenza qui, l'hiver dernier, exerçait des ravages terribles avec l'influenza qui, pendant les six semaines qu'elle a duré, atteignait en moyenne dix personnes sur cent et en tuait deux sur dix atteintes, il y aurait eu, sur lés 300,000 Anglais, un minimum de six mille individus emportés par la pneumonie, représentant un nombre égal de cercueils 1...