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Le Matin, 7 novembre 1921

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Le Matin
7 novembre 1921


Extrait du journal

Le mouvement des adoptions n'a pas 'été,, d'ailleurs, depuis un an, moins intense en France qu'en Angleterre. Le ministère des régions libérées avait prié naguère l'Union des grandes associations d'établir un programme d'ensemble et de le communiquer aux préfets et ajix municipalités. Deux mille deux cents communes avaient, à la date du i*r janvier dernier, exprimé le désir d'être adoptées. Sur ce nombre, mille Huit cent dix ont déjà trouvé une coinmune marraine. Plus de visgt millions ont été souscrits par l'ensemble des départements et des colonies, et ce chiffre sera vite dépassé car, depuis le 1er juil-. let, les communes de France souscrivent encore, par semaine, une moyenne de trois cent mille francs. Rien de plus beau, n'est-ce pas ? que cet exemple continu de solidarité nationale. Les premières réponses, cependant^ avaient été un peu décourageantes. Seuls, quinze départements avaient répondu à l'appel. Indifférence, scepticisme, hésitations, ralentissaient çà et là l'élan des municipalités. On élevait même quelques objections adopter les communes sinistrées, n'était-ce pas mettre à la charge de lq France des dépenses qui devaient incomber à l'Allemagne ? «. Faites d'abord payer les vaincus, disait-on nous verrons après. Avec l'Union des associations, les ministres de l'intérieur et des régions libérées s'employèrent à dissiper une confusion qui pouvait arrête toutes les bonnes volontés. Ils firent remarquer qu'il n'y avait à redouter aucun double emploi entre les dommages de guerre, avancés par le trésor et remboursables par l'AJlemagne, et les allocations gracieuses dont plusieurs communes avaient bien voulu prendre l'initiative. La destination était différente. L'Etat versait les fonds nécessaires à la reconstruction des usines et des maisons familiales,- et ces avances, il devait les récupérer tôt ou tard sur les payements du Reich mais dans les régions bouleversées par les invasions et par les combats, il y avait, hélas autre- chose, à faire qu'à relever...

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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