Extrait du journal

C'est que les Parisiens ne sont plus les bourgeois mutins et versatiles, bruyantset indisciplinés qui donnèrent tant df mal aux Capétiens, aux Valois, puis aux Bourbons. Ce ne sont plus les sans-culottes déchaînés qui se vengeaient de la torture par la violence, de l'injustice par la terreur et qui jetaient aux quatre coins du monde, avec des semences de liberté, des hurlements de révolte. C'est une race nouvelle, née du malheur, grandie par le travail, soumise à la loi qu'elle s'est faite, accoutumés aux armes qu'elle s'est forgées, résolue à garder son indépendance, amoureuse comme toujours d'idéal et plus que jamais attachée aux frères qu'elle se connaît sous le joug de l'étranger. Elle n'a plus besoin de grands gestes pour exprimer sa résolution. Elle n'acclame plus les hommes elle crie « Vivent les peuplés 1 Elle a mérité l'estime du monde parce qu'on l'a vue fidèle à sa parole, dévouée à ses amis, fière devant la menace et vaillante devant la souffrance....