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Le Matin, 8 avril 1896

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Le Matin
8 avril 1896


Extrait du journal

C'est ce qui vient de se passer à Toulon, dans le procès des chemins de fer du Sud. Sur commission rogatoire de M. Le Poitté· vin, une perquisition a été faite chez un membre du barreau de cette ville, Me Roche. Celui-ci a déposé une plainte et le conseil de l'ordre. du barreau de Toulon ne s'est pas fait faute d'approuver cette plainte. Bien mieux, le conseil a envoyé une protestation à M: Ricard; garde des sceaux, déclarant' que, dans ce fait, il y avait eu violation du secret professionnel. Il a quelques.. .années, à Nancy, le mê.ue événement se produisit, suivi des mêmes protestations du barreau tout entier. Et c'est une chose acquise que tous les barreaux de province pensent de même et agissent de -même dans des circonstances identiques. La Vérité nous force à constater que nous ne devons point nous attenpre à pareille attitude du barreau parisien. Celui-ci admetla perquisition du juge chez tous les citoyens, -au nombre desquels il taut compter l'avocate il se contente de se placer un point .de vUè aussi bizarre qu'égoïste, sur lequel nous reviendrons tout a l'heure.* Le secret professionnel....

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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