Extrait du journal

.Ainsi M. Emile Faguet exprimait, en séance solennelle, une opinion imprévue. Les femmes à l'Académie 1 Nous ivons voulu savoir ce qu'en pensaient les académiciens .eux-mèmes, et nous avons consulté quelques-uns d'entre eux. Il est deux courants très nets, à l'Académie française, qui partagent les avis touchant cette question. D'abord les écrivains dont l'oeuvre, l'esprit, les principes sont, avant tout, traditionnels et respectueux 'les.. formules éprouvées. Ceuxlà se retranchent nettement: derrière la constitution même de l'Académie Il n'y a point lieu de poser la question, nous a répondu l'un des doyens de l'Académie, parce, que les règlements académiques ne l'autorisent même pas. Si vous touchez aux règles constitutives de l'Académie française, c'en est fait de l'institution elle-même. Sa force réside dans son caractère permanent Elle est intangible. Telle qu'elle fut créée en 1635, telle elle doit persister à travers les siècles. Fi vous touchez à une seule pierre de l'édifice, même spus le prétexte de leconsolider, il s'écroulera bienao Donc, poursuivit l'immortel, quelle que puisse être la valeur des écrivains du sexe féminin, il ne convient poinjd'envisager leur candidature, puisque lé fondateur de l'Académie française ne le voulut pas. Et cependant n'y avait-il pas, au moment même où Richelieu assembla les premiers académiciens, des femmes de lettres de grand talent et de vertu renommée ? Ce qui n'a pas plu à Richelieu ne saurait par conséquent faire aujourd'hui discussion....