Extrait du journal

D'UN PARISIEN La retraite du légionnaire Au cours de son rapide et utile voyage en Algérie, M. Marcel Régnier a visité le dépôt de la légion étrangère. Il a vu de près cette petite cité, où, autour d'un glorieux musée, sont groupés les bâtiments, entièrement construits par les légionnaires euxmêmes, et qui abritent les services indispensables à un corps de troupe dont l'effectif total à travers les diverses possessions françaises dépasse 25.000 nommes. Ii a admiré comment ces superbes soldats savent aussi bien manier, suivant les besoins du moment, la truelle, le marteau et la lime, que le fusil et la baïonnette. Il a pu enfin, au cours des cérémonies qu'il a présidées, sentir vibrer l'âme de cette petite armée que la France a su constituer et dont l'idéal, depuis cent ans, se transmet toujours aux nouveaux engagés Mais Sidi^bel-Abbès, comme partout où il a passé, le ministre de l'intérieur a recueilli des revendications. Le général Rollet, le « père de la légion », héros légendaire dans les troupes d'Afrique, lui, a, en effet, demandé que les légionnaires qui quittent'le service avec leur modeste pension aient en France, à l'avenir,- un droit d'asile qui leur est actuellement refusé. On ne peut que s'étonner de la rigueur des pouvoirs publics à, l'égard d'une troupe d'élite qui a tant de fois défendu nos intérêts avec une inégalable vaillance....