Extrait du journal

On croirait que ces conversations si naturelles éveillent une suspicion générale. C'est parfois la faute des intéressés eux-mêmes qui feraient beaucoup mieux de se rencontrer rapidement et fréquemment, sans ces apparentes hésitations, en admettant ce qui est l'évidence même qu'ils ont .beaucoup de, choses à se dire et de très importantes en tous Je mé demande qui pourrait trouver à redire à ce que les ministres des affaires étrangères de France et d'Alleinagne, d'accord pour une politique de rapprochement depuis plusieurs années, Échangent leurs vues sur tous les problèmes en cours. Ce qui les gêne peut-être un peu c'est qu'une certaine presse allemande décrète à l'avance, avec la pire maladresse, tout ce que, M. Stresemann doit demander, tandis qu une certaine presse française interdit à M. Briand de lui rien accorder. En dépit de toutes ces puérilités, la journée de demain mardi ne se passera sans doute pas sans que l'entrevue ait lieu, et si les commissions de la Société des nations n'avaient pas occupé M. Briand cet après-midi, elle aurait déjà eu lieu. Il est peut-être utile de revenir en quelques mots sur ce que les deux ministres peuvent avoir à considérer dans cette entrevue....