Extrait du journal

SALBRIS, 17 août. Les trente étudiants parisiens qui ont entrepris de rendre à la vie une vieille ferme solognote abandonnée gitent à quelques centaines de mètres de leur chantier de travail, dans un ancien rendez-vous de chasse qui se nomme les Richoux. Cette annexe sylvestre du quartier Latin est parfois le théâtre de magnifiques chahuts sorbonnoagrestes. Le défricheur le plus acharné y retrouve le soir une âme d'élève des beaux-arts, et tout le personnel de la ferme, sous la direction du « toubib » à qui revient le périlleux honneur de prononcer les laïus, se retrempe dans une atmosphère qui évoque à la fois les veillées au coin de l'âtre et les fastes du Rougevin. La chasse au « dahu...