Extrait du journal

En Allemagne, la variole est devenue, depuis près de trente ans, tout à fait inconnue. C'est à tel point que lorsqu'un médecin allemand, vient à Paris il arrive souvent qu'il demande à ses confrères parisiens de lui montrer un varioleux, par, la raison qu'il n'en a jamais vu. La statistique allemande compte' bien, il,est vrai, une vingtaine de décès par variole chaque année, mais elle ne les trouve què dans les villages des frontières russe ou française on en trouve encore deux ou trois par an dans de très grandes villes, telles que Berlin ou Hambourg, villes fréquentées par un très grand nombre d'étrangers. Evidemment, ces décès ne peuvent être cofiptés au dëbit de l'Allemagne. Ce n'est pas sans un grand effort que l'Allemagne est arrivée à ce magnifique résultat. La variole, autrefois, y sévissait comme chez. nous. Pendant la guerre de 1870-71. ce pays fut ravagé autant et plus :que les autres par une terrible épiilémie. Mais cette terrible expérience éclaira les Allemands. Ils organisèrent l'obligation de la vaccine et de la revaccine, 'et les populations, soit par conviction, soit par docilité, soit par discipline, S'y sont soumises. C'est ainsi que la variole est devenue, pour l'Allemagne, comparable à ces maladies du moyen âge, qu'on ne connaît que par ouï-dire,. comme des signes de la barbarie des 'temps d'autrefois....