Extrait du journal

Je pense qu'on se rendra compté, à l'aidé de ces données, de ce que représentent les 2,255 millions de l'encaisseor actuel de la Banque de France. Jamais notre^ premier établissement de crédit ne s'est trouvé en possession d'une pareille somme. Jusqu'ici, le record était détenu par l'annéeÏ895 la Banque possédait alors 2,150 millions, c'est-àdire 105 millions de moins qu'à présent. Depuis lors, et à travers des fluctuations diverses, le total était descendu jusqu'à 1,850 millions, sauf erreur. Le 14 avril de la présente année, jour .de l'inauguration de l'Exposition, nous possédions pour 1,942 millions de métal jaune. L'accroissement se chiffre donc par 313 millions, et comme les entrées d'or à la Banque ne représentent guère que la moitié des importations totales, l'autre moitié étant lancée dans la circulation générale, il se trouve que nous avons pour 626 millions d'or de plus qu'il y a environ quatre mois. C'est vraiment un très joli denier. Et des augmentations comme celle-là, ils n'en ont pas en Angleterre, comme dit la' chanson surtout en ce moment, où nos voisins (notre rédacteur financier vous dira pourquoi, si vous y tenez) ont à lutter contre de grosses difficultés monétaires. Je me hâte d'ajouter que si, par suite des apports extérieurs, l'Exposition est un des facteurs importants de l'augmentation de notre encaisse, elle n'en est pas le principal. L'état des changes, qui nous sont très favorables, joue un grand wle dans cette affaire, de même que diverses autres circonstances dont le détail serait un peu aride....