Extrait du journal

Quand on assiste d'un peu haut à la mêlée, on reste confondu de voir ces hommes' se disputer leur unique drapeau, tandis que les adversaires qui luttent pour le triomphe de la loque révolutionnaire ou pour l'étendard fleurdelysé convoitent le glorieux symbole et, tous les jours, le menacent de plus près. Les régiments de la même armée républicaine s'entre-déchirent tandis que se rapprochent aux deux ailes les murs vivants de la Réaction et de la RévoluA notré .avis, deux grandes idées devraient être soumises à la consultation populaire. C'est, d'abord, cette idée d'apaisement et de réconciliation qui faisait tressaillir Gambetta dans les derniers jours de sa vie. L'heure n'était-elle pas venue, au milieu des puissances armées _qui nous guettent, de réunir tous les Français, le plus grand nombre de Français, sur.une formule de mutuel pardon et sur une promesse de mutuelle tolérance, au service de la République; identifiée définitivement à la patrie? ̃ Voilà une forte pensée sur laquelle aurait dû être attirée la consultation populaire. Mais on a réduit cette haute question aux proportions d'une basse polémique personnelle. Et, pour l'avoir abordée avec franchise, M. Méline s'est vu accuser par de vilaines gens d'avoir nourri on ne sait quel noir projet de trabison. Et l'on a encore tiré sur ces justes espérances l'ombre d'une soutane de curé....