Extrait du journal

Tenant compte de l'erreur initiale d'un journal nantais dont l'information annonçait le départ de Paris de M. Herriot deux heures plus tôt qu'il n'a eu lieu en réalité, les policiers admettent que les criminels, venus probablement de Nantes, visaient le train ministériel. D'autre part, les précautions prises dans le but d'assurer l'arrêt des trains se sont avérées nettement insuffisantes et il apparait bien que, sans la présence d'esprit du, gaide-barrière, M. Bàrrault, une catastrophe n'eût pu être évitée. Une des lanternes .en effet ne se trouvait posée qu'à 82 mètres du lieu de l'explosion, quand plus de 1.000 mètres sont nécessaires à l'express pour .obtenir l'arrêt complet. D'ailleurs, le disque rouge de ces lanternes est d'un diamètre trop petit pour être aperçu de loin et le mécanicien d'un train survenant à grande allure n'aurait probablement rien vu....