Extrait du journal

Situation passagère due à la crise mondiale, direz-vous. Non. Car on calcule que, depuis 1928, 50 milliards sont sortis de France pour rémunérer du travail étranger intégré dans les produits que nous importions. Or, en 1928, en 1929 et en 1930, il n'existait point, autant qu'on sache, de crise mondiale. Donc, il y a là, dans le réservoir de nos richesses, une fuite permanente par laquelle se vide peu à peu toute notre substance. Donc, il y a là une économie mal dirigée. Voyons un peu si on pourrait la diriger mieux ou si, en tout cas, on ne pourrait pas la diriger moins mal. Premier point. Il y a incontestablement un assez grand nombre de produits ou de matières premières que nous devons acheter au dehors, parce que nous ne les avons pas chez nous. Exemples la laine, dont nous produisons à péine le dixième de nos besoins de transformation le coton, le café, lé pétrole. Mais est-il bien certain que nous ne puissions nous en procurer une bonne partie dans nos colonies au lieu d'aller les chercher à l'étranger ?' Avons-nous bien mis en valeur l'élevage de nos vastes possessions africaines ? Avons-nous fait tout le nécessaire pour développer notre production lainière ? Ne'pourrions-nous, comme l'a fait l'Angleterre, réduire au strict minimum nos achats à l'étranger ? L'Etat, quand il procède à des adjudications de travaux, ne devrait-il pas, en tout Q⧻««4.oRn££.^une ..préférence à l'entrepreneur s'engageant à n'employer que du matériel français ?...