Extrait du journal

sur une couche fluide La tempête fougueuse qui haccela l'autre jour nos côtes océaniques fuit ;si violente qu'elle ébranla les 'sismographes du Parc-Saint-Maur, guetteurs jamais lassés des mouvements du sol. D'après les relevés qui viennent d'en être faits la terre a subi cette nuitlà, près de Paris, un déplacement dont le maximum a coïncidé avec le paroxysme de la tempête. IL a été faible si on le compare à celui, environ mille fois plus fort, qui fut enregistré en la même station lors du récent séisme japonais. Pourtant il est impressionnant si l'on pense qu'à des centaines de kilomètres de distance la mer a pu ébranler le sol d'une quantité appréciable. Voilà qui est de nature à secouer un peu nos idées relatives à ce parquet où se joue le médiocre mélodrame humain, à ce sol qu'on appelle fallacieusement la « terre iecme et beaucoup plus justement le « plancher des vaches ». Avec, les théories classiques des sacet ébranlement de la masse continentale par une simple tempête serait un phénomène incompréhensible. Mais voici qu'une hypothèse audacieuse et profonde vient de surgir, œuvre du géologue Wegener, et qui non seulement explique le fait, mais du même coup élucide une foule d'énigmes où Trissotin pataugeait jusqu'ici avec solennité mais sans résultat....