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Le Matin, 25 avril 1907

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Le Matin
25 avril 1907


Extrait du journal

Il n'y a plus rien. Il n'y a plus de boulevard, et bientôt quand je ne serai plus, il n'y aura plus de boulevardiers. Je suis le dernier de là vieille garde, le seul' survivant d'une génération disparue. Je suis le Vieux Boulevardier. Ah mon ami. je n'avais pas mérité de voir ça la grève des garçons de café Il n'y a plus rien y » Nous vivons, dan^un, temps pénible oui ne permet plus les douceurs de t apéritif. Je suis sobre et, quand te. parle des douceurs de l'apéritif, ce n'est point sur mon verre que je gémis, mais sur le charme disparu de la conversation qui a accompagné si longtemps notre geste de boire Vraiment, je gémissais tout à l'heure sur la terrasse vide; mais il y a des jours, monscieur, que je la préfère déserte, les jours où je m'y assois, où j'écoute les propos autour de moi. Pour recevoir cette clientèle de- bistro, le café français, le, vieux café français s'est transformé en brasserie. La, brasserie sur le boulevard Cela devrait être défendu par les lois, les justes lois. On boit encore dans ces établissements, on n'y cause plus. Vous 1 vous plaignez de ce que la.conversation a fui de nos salons prenez-vous en à ce que vous l'avez d'abord fait fuir du boulevard....

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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