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Le Matin, 28 avril 1892

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Le Matin
28 avril 1892


Extrait du journal

Tous les dimanches, François recevait l'anarchiste Martinet, qui faisait au pauvre ébéniste l'honneur do se présenter à sa table. Martinet venait rue Beaubourg toujours accompagné de ses deux chiens et quelquefois suivi d'une jeune personne à la toilette tapageuse que François et sa femme appelaient pompeusement « Mine Martinet ». Ces jours-là, on mettait lés petits plats dans les grands, l'on festoyait joyeusement et l'on buvait du Champagne au dessert. C'est le cas de se demander d'où venait l'argent? Les anarchistes qui fréquentaient le plus volontiers chez François étaient les nommés Meunier, Bricout et Normand, un compagnon à la barbe de fleuve que l'on surnommait f Pilotel » à cause de sa ressemblance avec l'ancien membre de la Commune, Je dessinateur bien connu qui est toujours à Londres. De temps à autre, assez rarement, il venait chez François un individu très proprement vêtu, redingote nf.lre et chapeau haute-forme, toujours soigneusement ganté. On l'appelait M. Léon tout court. Ce M. Léon n'était autre que RavachoL...

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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