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Le Mémorial catholique, 1 avril 1824

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Le Mémorial catholique
1 avril 1824


Extrait du journal

(Second et dernier article.) Après avoir exposé les innombrables variations des philosophes sur ce qu’ils appellent l’état de la nature, sur le contrat social et sur ceux qui doivent le former, il s’en faut bien que nous soyons au bout de notre fastidieux travail, et nous avons encore besoin de la patience de nos lecteurs. D’abord, quel est l’objet de ce contrat?car, enfin, toute association doit avoir un but quelconque. Sur ce point, les philosophes ne sont pas plus d’accord que sur les autres; de sorte qu’ils ne savent ni quels ont été les contractants, ni pourquoi ils ont contracté. C’est pour faire régner la justice, nous crient les avocats; lest pour fabriquer des lois, comme s’il n’y avoit eu auparavant ni droit naturel, ni volonté obligatoire des hommes, ni conventions bilatérales , trois règles de conduite qui embrassent cependant toutes les lois quelconques. C’est pour augmenter la félicité publique et particulière, disent les gens du monde et les hommes d’état, quoique chacun voie ce bonheur dans autre chose, et qu’il exige d’ailleurs assez souvent le sacrifice de 1* liberté individuelle et de la justice rigoureuse. La population est la source de toute prospérité publique : donc, selon M. de...
Le Mémorial Catholique (1824-1829)

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